Révisons nos classiques
Victor Hugo (1802-1885) est l'un des géants de la littérature française.
Victor Hugo fut :
- Auteur de théâtre : Cromwell (1827) ; Hernani (1830), Ruy Blas (1838)
- Romancier avec Les Misérables, Notre-Dame de Paris, Les Travailleurs de la mer…
- Homme politique engagé (contre la peine de mort, la misère, l’injustice sociale…)
- Poète reconnu : auteur de plusieurs recueils de poésies, dont Les Rayons et les Ombres (1840); Les Châtiments (1853), Les Contemplations (1856), La Légende des siècles (1859 et 1877)…
Hugo est considéré comme le chef de file du Romantisme entre 1827 et 1830.
Victor Hugo est mort à Paris le 23 Mai 1885 à 83 ans.
Plus de 3 millions de personnes ont assisté à ses funérailles…
Mais encore ?
Entre autres recueils de poésies majeurs, citons "Les Contemplations", un recueil de 158 poèmes rassemblés en 6 livres publié en 1856.
Livre premier (29 poèmes). Aurore.
Livre de la jeunesse dans lequel Victor Hugo évoque ses premiers émois d’adolescent (Lise), ses souvenirs de collège , ses premières luttes littéraires (Réponse à un acte d’accusation), ses impressions de promeneur ému par la beauté de la nature …Il s’y exprime le plus souvent à la première personne et y évoque son expérience de la vie et de la poésie.
Livre II (28 poèmes). L’âme en fleur.
La plupart des poèmes sont inspirés par Juliette Drouet. Hugo évoque les premiers émois de leur rencontre, leurs promenades, les moments de bonheur (Hier au soir, Mon bras pressait sa taille frêle); et aussi les épreuves vécues en commun, les désaccords, les réconciliations.
Livre III (30 poèmes). Les luttes et les rêves.
Hugo y relate la misère sociale et morale dont il est témoin. Dénonciation des scandales, de la guerre, de la peine de mort… (La source, la Statue, La Nature), (Melancholia)…
Livre IV (17 poèmes) Pauca meae (Quelques vers pour ma fille).
C’est le livre du deuil. Le 4 septembre 1843, Léopoldine et son mari, (Charles Vacquerie), se noient dans la Seine à Villequier. Hugo médite sur cet abîme qui sépare hier d’aujourd’hui. Il y exprime tour à tour sa révolte contre la cruauté du destin (trois ans après), sa nostalgie ("elle avait pris ce pli, elle était pâle et pourtant rose") . Parfois aussi il semble se soumettre à la volonté divine (A Villequier). La douleur causée par la mort de sa fille Léopoldine semble inconsolable ("Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne").
Livre V (26 poèmes) En marche. C’est le livre du ressaisissement, du dynamisme retrouvé.
(Digression : ressaisissement, dynamisme retrouvé ? Cela fait penser à cet autre "En marche", parti politique dont le chef de fil au sourire à la Kennedy s'est peut-être inspiré pour le nom, à moins que cela ne soit absolument fortuit, malgré un égo quelque peu hugolien particulièrement, comment dire..., aiguisé ).
Le poète en exil s’arrache à sa tristesse et va chercher de nouvelles raisons de vivre dans la méditation. Il s’adresse à ses amis, à ses enfants, à ceux qu’il aime et leur exprime sa vision du monde. Il y décrit le spectacle immense de la nature, des Océans, des rochers, du ciel et médite sur la condition humaine (Mugitusque boum, Paroles sur la dune).
Livre VI (26 poèmes). Au bord de l’infini. C’est le livre de la méditation métaphysique; recueil peuplé de spectres, d’anges, de fantômes, et d’esprits. Le poète hésite entre l’angoisse (Horror, Pleurs dans la nuit) et l’espérance (Spes, Cadaver) ; et cette dernière semble l’emporter. Le livre s’achève sur le regard d’un "contemplateur, triste et meurtri, mais serein".
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