Remède au coup’d’mou
Elles claquent, elles cinglent, elles chahutent, elles bousculent, elles en deviennent pour certaines, la marque de fabrique d’un film… Je veux parler bien-sûr des répliques cultes du septième art. Entre les dialogues cinglants d’un Michel Audiard - illustrant à merveille la richesse de notre langue - les réparties d’acteurs (improvisées ou pas), ces pépites langagières sont désormais inscrites au panthéon de notre patrimoine culturel français. A quoi reconnait-on cela ? Des cours de récréation aux cénacles et autres aréopages des plus sérieux, leurs échos sont autant de remèdes au coup de mou. Je vous mets mon billet que ces répliques ont même le pouvoir de décoincer le plus coriace des agélastes. Allez, on s’en prend une louche ?
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Les Tontons flingeurs (œuf corse !)
- Écoute, on t’connaît pas, mais laisse nous t’dire que tu t’prépares des nuits blanches… des migraines… des « nervous breakdown », comme on dit de nos jours.
- Patricia, mon petit… Je voudrais pas te paraître vieux jeu ni encore moins grossier. L’homme de la Pampa parfois rude reste toujours courtois mais la vérité m’oblige à te le dire : ton Antoine commence à me les briser menu !
- Mais y connaît pas Raoul ce mec. Y va avoir un réveil pénible. J’ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter qu’le sang coule mais maint’nant c’est fini ! Je vais l’travailler en férocité ! L’faire marcher à coup d’latte, à ma pogne je veux l’voir ! Et j’vous promets qui demandera pardon ! Et au garde-à-vous !"
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La grande vadrouille (évidemment)
- Peter Cunnigham, Royal Air Force.
- Augustin Bouvet, Peinture et ravalement.
- En tout cas, ils peuvent me tuer, je ne parlerai pas.
- Mais moi non plus ! Ils peuvent vous tuer, je ne parlerai pas !
- Ah, je savais qu’on pouvait compter sur vous.
- You come with me to pick up Peter.
- Nan, you, you come with me to pick Mac Hintosh.
- No, you.
- I beg your pardon but I don’t understand.
- And if you don’t come, I… I… Oh merde alors comment on dit !
- Mais comment ça « merde alors » ! But alors you are french !
- You are not english ?
- If I go to the turkish bath, I risk, I risk énormément !
- Yes.
- but if you, you go out, si vous sortez, the germans, les Allemands, ils sont là, ils vont vous attrapez…. vous allez parler. Et moi, I risk encore plus !
- Yes.
- Donc I risk on the deux tableaux !
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Le corniaud (parce que…le toujours épatant Bourvil)
- Alors là… Y m’épate, y m’épate, y m’épate…
- Ah bah maintenant, elle va marcher beaucoup moins bien forcément !
- Bah qu’est-ce que je vais devenir moi maintenant ?
- Piéton.
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Les Barbouzes (bang ! bang !)
- Un barbu, c’est un barbu. Mais trois barbus, c’est des barbouzes.
- Devinez ce que je viens de trouver dans un placard à balais… une femme de ménage.
- Quoi, c’est logique ?
- Bah oui à partir du moment où le valet de chambre est dans le piano, oui.
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La vie est un long fleuve tranquille (presque !)
- Oh ! la salope, la salope… la salooooope…
- Vous me faites bander, Marielle.
- J’me laverai pas pour garder ton odeur.
- C’est pas ma famille ! Ils sont moches, ils sont sales, ils sont pauvres ils sont cons ! C’est pas ma famille !
- Mais madame j’vous jure qu’j’ai jamais couché avec un garçon !
- Marie-Thérèse ne jurez pas je vous en prie !
- Mais maman, elle ne ment peut-être pas, elle est peut-être comme la Vierge Marie…
- Écoute, toi, ça va, hein !
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Papy fait de la résistance (on n’y résiste pas)
- Poussez papy. Poussez !
- Mais qu’est ce que vous croyez que je fais ? des claquettes ?
(Ah, celle-ci, je l'adore )
- Dois-je vous appeler Super ou Résistant ?
- Appelez-moi Super, pas de chichi !
- Qu’est-ce qu’il s’est passé, le chat t’a griffé ?
- J’ai été obligé d’me défendre il m’a flairé l’cul !
- Allô Frémontel ?
- Allô ici Frémontel.
- « Le cuisinier secoue les nouilles ». Je répète : « Le cuisinier secoue les nouilles ».
- « Et les nippons sont cause du soulèvement de la Chine ».
- Mes hommages chère Madame, et ne vous en faites pas je serai discret comme une HYÈNE !
- Mais enfin maman, ce ne sont pas des déménageurs, c’est l’armée du Reich ! Ce sont des envahisseurs. Attila n’a jamais remboursé un seul centime !
* * *
Le Père Noël est une ordure (incontournable)
- Écoutez Thérèse. Je n'aime pas dire du mal des gens mais effectivement elle est gentille.
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La Cité de la peur (pour terminer, vous prendrez bien un….)
- Vous voulez un whisky ?
- Juste un doigt.
- Vous voulez pas un whisky d'abord ?
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