Sérendipité
Il existe dans notre langue française des mots peu usités, dont la prononciation ne semble pas naturelle et dont je retiens pourtant la signification. Pourquoi ? Parce qu'ils "sonnent" bien à mon oreille, que je les trouve plaisants à entendre, et qu'ils ressemblent parfois à ces mots bizarres prononcés devant un chaudron de (gentille) sorcière.
Ainsi en est-il du mot "sérendipité".
Depuis quelques années, le nom "sérendipité" est entré dans l’usage en français. Il s’agit d’un emprunt de l’anglais serendipity, « don de faire par hasard des découvertes fructueuses », un mot créé par Horace Walpole et qu’il avait tiré d’un conte oriental, Les Trois Princes de Serendip (1754), Serendip ou Serendib étant une ancienne transcription anglaise de Sri Lanka, ce dernier étant lui-même composé du sanscrit Sri, « souveraineté, richesse, éclat », et Lanka, primitivement Langkâ, que l’on a rapproché du grec lagkanein, « obtenir par le sort ». Serendip est donc cette terre bénie des dieux où la fortune semble être offerte à chacun.
Aujourd’hui le nom "sérendipité" s’emploie fréquemment dans le monde scientifique pour désigner une forme de disponibilité intellectuelle, qui permet de tirer de riches enseignements d’une trouvaille inopinée ou d’une erreur.
Rappelons que l’on peut aussi employer le nom "fortuité", tiré du latin fors, « chance, hasard » et qui a aussi son charme.
Source : Dictionnaire de l'Académie française (https://www.academie-francaise.fr)
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