Sous la plume de Marianne

Depuis plusieurs années, en Hongrie, le « Parti du Chien à Deux Queues » fait parler de lui, et pas qu'un peu. Ce parti au nom pour le moins insolite est un parti politique hongrois fondé en 2006 par des amateurs de street art. Dans la perspective des élections législatives de cette même année, ces empêcheurs de tourner en rond avaient un programme bien particulier :  la vie éternelle, la paix dans le monde, un jour non ouvrable par semaine, deux couchers de soleil par jour, moins de gravité, de la bière et la baisse des impôts.

Mais au fait, pourquoi ce nom de « Parti de Chien à Deux Queues » ? Les initiateurs de ce qui pouvait ressembler à une farce ont répondu ceci : « L’idée nous est venue d’un dicton anglais : lorsque le chien est content il remue sa queue tellement fort qu’on a l’impression qu’il en a deux. C’était l’idée qu’on voulait donner : bonheur et positivité ». C’est justement ce dont la Hongrie a aujourd’hui probablement plus que jamais besoin face à un Viktor Orban, plutôt populiste (euphémisme).

Mais là n’est pas le propos. Le sujet du moment est ailleurs et plus précisément dans les grandes lignes du programme proposé par le « Parti du Chien à Deux Queues » : vie éternelle, deux couchers de soleil par jour, la paix dans le monde…. Et si j’écrivais moi aussi mon programme digne de celui du « Parti du Chien à Deux Queues » ?

Dans mon programme, il y aurait…

- deux couchers de soleil par jour (copier-coller ). L’un au bord de la mer. L’autre au milieu des vignes, dans un endroit qui ressemblerait à la Toscane,

- deux printemps et deux étés par an,

- une ribambelle de papillons dans les jardins,

- du chocolat dans les tiroirs, dans les placards, dans les poches,

- encore du chocolat plein les doigts et autour de la bouche,

- des alizés, doux et chauds, toute l’année,

- de vraies lettres écrites à la main avec un vrai stylo, envoyées avec de vrais timbres,

- des marches dans l’herbe, pieds nus,

- des cœurs dessinés sur des vitres embuées,

- des sourires (surtout) quand ça devient trop sérieux,

- des baguettes de pain avec 2 x 2 croutons,

- des fleurs que l’on s’offrirait chaque jour,

- du champagne (surtout) quand il n’y a rien à fêter,

- le film de Frank Capra, « La vie est belle »,

- toute la nuit pour regarder les étoiles,

- une sieste quotidienne en rêvant au 4 heures qui nous attend,

- le doux bruit du clapotis de l’eau d’une fontaine, d’une piscine,

- un piquer de tête dans cette même piscine, à la nuit tombée.

Et puis, et puis….on laisserait fondre un carré de chocolat sur la langue et en se disant que « quand même » (n’en déplaise aux Cassandre), la vie est belle.

Et puis, et puis, de me dire que cette autre version du programme, du « Parti du Chien à Deux Queues », moi elle me va bien.