Sous la plume de Marianne

Toutes et tous avons nos bizarreries, nos tocs, tics et  autres petits travers. Moi, par exemple, c'est poser chaque matin un pied sur terre en remerciant la vie de pouvoir encore inspirer et respirer sans me poser la question sur la façon dont ce miracle (car c'en est un) se reproduit chaque jour.

C'est aussi (lorsque je suis seule...) d'aller cueillir délicatement la mousse d'un expresso avec le doigt pour la goûter avec plus de gourmandise encore.

Personne ne passe au travers du tamis des petites manies.Y compris quelques grands écrivains.

Tenez, Marcel Proust était atteint clinophilie, cette manie qui consiste à rester couché, allongé, parfois pendant des heures alors que l’on reste éveillé. Marcel Proust, insomniaque, écrivait la majeure partie de ses romans dans son lit.

Quant à l'exubérant Alexandre Dumas, il était atteint de leucosélophobie (du grec ancien λευκός, leukós - « blanc »), un syndrome autrement désigné par celui de la page blanche. Pour lutter contre cette angoisse, Alexandre Dumas utilisait des papiers de couleurs : bleus pour les romans, jaunes pour la poésie et roses pour les articles de presse.

Curieux toc que celui de l'écrivain Alain Robbe-Grillet qui était un glacophile patenté. Un glacophile est une personne qui collectionne les pots de yaourts ou les briques de jus vides. Alain Robbe-Grillet collectionnait donc les pots de yaourts vides qu’il entassait dans la cave de son château…

Toc, toc...Emile Zola était atteint de tocs, ces pensées et actes répétitifs et incontrôlables susceptibles de provoquer une forte anxiété. Ainsi, Zola sortait-il toujours de chez lui en posant le pied gauche en premier. Il comptait les becs de gaz et les numéros de porte à chaque fois qu’il se promenait à Paris.

A vous maintenant, confiez-moi vos tics, tocs et autres tacatocs :-))