Sous la plume de Marianne

Sous la plume de Marianne

Je vous laisse le mot de la fin

J’aime ce que disait Sophocle à propos du « bilan » que nous pouvions dresser au soir de notre vie : "une existence ne peut se dire réussie qu’au dernier jour de sa vie". Les épitaphes, ou mots de la fin, ou encore ces derniers mots des grands hommes seraient donc une chose sérieuse, un révélateur pour les philosophes et autres écrivains au même titre que leurs citations.

 

L’épitaphe (du grec «epitaphos», littéralement « qui célèbre sur un tombeau ») est la dernière parole d’une personne sur terre. Tantôt, il peut s’agir de plaisanteries pour les plus facétieux, tantôt de réflexions sérieuses pour les plus taiseux (même lorsqu’il s’agit du dernier mot, on ne change rien…). Parfois ces épitaphes font presque office de signature.

 

Quelques exemples d’épitaphes fameux :

 

Balzac : Huit jours avec la fièvre ! J’aurais encore eu le temps d’écrire un livre !

Kant : Es is gut (tout est bien)

Musset : Dormir, enfin je vais dormir !

Rabelais : Tirez le rideau, la farce est terminée !

Montaigne : Ce n’est pas la mort que je crains, mais, de mourir.

Voltaire : Je m’arrêterais de mourir s’il me venait un bon mot ou une bonne idée.

Oscar Wilde : Je meurs vraiment au-dessus de mes moyens !

Marx : Dehors ! Les derniers mots sont pour les imbéciles qui n’ont rien dit de leur vivant !

Socrate : Criton, je dois un coq à Esculape. Souvenez-vous de payer ma dette.

Victor Hugo : C’est ici le combat du jour et de la nuit.

Diderot : Mais comment diable voulez-vous que cela puisse me nuire ?

Pascal : Que Dieu ne m’abandonne jamais.

Racine : Je peux vous assurer qu’entre vivre ou de mourir, s’il en m’était donné la possibilité,  je ne saurais laquelle choisir.

 

Dans un registre éminemment plus comique :

 

Alphonse Allais : Ci-gît Allais - sans retour.

 

Francis Blanche : Laissez-moi dormir ! J'étais fait pour ça.

 

 

Je ne résiste pas au plaisir de vous offrir ces épitaphes anonymes (et l’on comprend pourquoi). A toutes fins utiles Innocent

 

- Ci-gît ma femme. Oh ! Qu'elle est bien ! Pour son repos et pour le mien.

- Ici repose mon épouse bien aimée Seigneur. Reçois là avec la même joie que je te l'envoie.

- Ils étaient bons ces champignons.

 

 

Quelle épitaphe aurais-je envie de laisser ?

Réfléchissons...

Quelque chose qui me ressemblerait...

Voilà, j'ai trouvé :Vivre, ici ou ailleurs. Mais vivre.

 
Pour illustrer le propos, à ma façon, une B.O que j’adore écouter.... Où il est question de ne vivre « que » deux fois.

 

 

 https://m.youtube.com/watch?v=XgFtQPgHyek

 

 



09/05/2021
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