Figures de style
La langue de Molière regorge de figures de style. Les figures de style sont des expressions où les mots sont utilisés d’une certaine façon afin d’obtenir un effet particulier. Si le langage romanesque, poétique, littéraire fait un usage avéré de la chose, nous ne sommes pas en reste que ce soit dans nos échanges, dans nos conversations. Tiens, justement, à propos de conversations, et si nous ramenions un peu notre fraise histoire de flatter notre ego et de briller en société ? Tentez d’amener le sujet sur les tautologies, les janotismes, les hapax…Effet garanti. A exercer toutefois de façon confidentielle pour ne pas raser votre auditoire. Point trop n’en faut.
Voici un glossaire non exhaustif de quelques figures de style :
Allitération : Probablement l’une des figures de style les plus connues. Elle consiste à répéter des consonnes initiales ou intérieures dans une suite de mots rapprochés. Ainsi « Il n’est rien que Nanine n’honore » (Voltaire). Ou « Didon dîna du dos d’un dindon dodu ».
Barbarisme : le barbarisme est une erreur grossière de vocabulaire. Elle consiste à employer un mot dans une graphie « aéropage » au lieu d’aréopage), un sens (« soi-disant » au lieu de prétendu), une prononciation « peuneu » au lieu de pneu) qu’il n’a pas. Moyen mnémotechnique pour vous en souvenir : « barbarisme » vient du grec « barbaros », « étranger ».
Entrons dans la seconde phase « j’épate mon auditoire » :
Hapax : néologisme (mot nouveau ou détourné de sa langue d’origine) utilisé une seule fois, n’ayant qu’une seule occurrence littéraire (exemple : le « ptyx » de Mallarmé dans le poème Sonnet allégorique de lui-même), lequel cherchait une rime à Styx.
Janotisme : Construction maladroite d’une phrase où l’emplacement fâcheux des mots produit une ambiguïté ridicule, une association burlesque, une signification grotesque, un jeu de mots involontaire ou non (« J’ai acheté un gigot chez le boucher qui était gros »).
Tautologie : répétition inutile de la même idée sous une autre forme (exemple : « pléonasme d’une tautologie redondante »). Ou, comme Chateaubriand parlant de Rome comme de la « ville éternelle à perpétuité ». Ou encore Courteline « Etant en effet Boubouroche, Boubouroche déclara qu’il était Boubouroche ».
A quelles figures de style appartiennent les associations suivantes ?
- Monter en haut
- L’obscure clarté
C’est à vous !
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