Sous la plume de Marianne

Il faut naître deux fois pour vivre un peu, ne serait-ce qu'un peu.
Il nous faut naître par la chair et ensuite par l'âme.

Les deux naissances sont comme un arrachement.

La première jette le corps dans le monde.

La seconde balance l'âme jusqu'au ciel.

Christian Bobin

1951-2022

Extrait "La plus que vive"

"La Plus que vive", publié en 1996,  est un hommage à une très chère amie de l'écrivain, Ghislaine, décédée à 44 ans en 1995 d’une rupture d’anévrisme. L’œuvre explore des thèmes tels que le vide, la nature, l’enfance, et les petites choses de la vie, à travers une écriture poétique et brève, mêlant essai et poésie. L’histoire raconte la relation profonde entre Christian Bobin et Ghislaine. Après sa mort, il évoque leur amour, la liberté qu’elle incarnait, et la façon dont elle a laissé une empreinte indélébile dans sa vie. Le livre met en avant l’idée que l’amour véritable ne se limite pas à la présence physique, mais se manifeste aussi dans le manque, la mémoire et la façon dont on perçoit la vie même dans ses aspects laids ou difficiles.