Bonjour ma reniflette
Celles et ceux qui ont la gentillesse de me suivre savent que j'ai eu le privilège et l'immense plaisir de rédiger la biographie du peintre Jean Dufy (1888-1964).
Avant d'écrire, il y a un exercice incontournable et fastidieux, celui de la lecture des archives.
J'ai eu la chance de pouvoir accéder à d'innombrables lettres professionnelles, familiales et...conjugales.
Lily et Jean Dufy s'écrivaient beaucoup lorsque Lily était à Bussière-Poitevine (Poitou) dans les années 20, ou, plus tard, dans sa Touraine natale et que son Jean était à Paris dans son atelier à Montmartre.
Récemment, je me suis de nouveau plongée avec délectation dans ces archives conjugales.
Certaines lettres sont écrites avec sel, sur un ton primesautier, léger, badin. Parfois énigmatiques. Comme s'il s'agissait de messages codés.
Mais n'est-ce pas là l'essence même de la correspondance amoureuse ?
N'être intelligible que par les seules personnes concernées ?
"Paris, le 10 septembre 1925. De Jean Dufy à Madame Jean Dufy, Bussière-Poitevine
Bonjour ma reniflette
Moi aussi
Pan Pan à cucu
Sécotine
Melle. Capou
Robert
Moi aussi
Mille baisers
Jean Dufy
Ah ! Fi ! Fi ! Fi ! Fi !
Madame Dufy
Revenez-nous vite
On prendra la...cuite
Et...cela suffit...
Moi aussi
G. Capon (qui rime à...) Moi aussi"
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