Albert en est comme deux ronds de flan !
A l’ère du « moi d’abord, les autres ensuite… », des réseaux sociaux, des influenceuses sur le net et de ces jeunes femmes qui, à peine sorties de leur berceau, ressemblent déjà à des barbies gonflées au botox, une information a retenu toute mon attention. La beauté poussée à son paroxysme (c’est-à-dire à sa laideur), n’épargne personne. Pas même les dromadaires.
Chaque année se tient en Arabie Saoudite, le « King Abdulaziz Camel Festival » ; un festival qui attire chaque jour quelque100.000 touristes et dont le point d'orgue est indéniablement le concours du plus beau dromadaire. La dotation du concours donne le tournis : 66 millions de dollars (58 millions d'euros) de prix sont en jeu. Imaginez… Et si Albert, votre dromadaire dont vous êtes l’heureux propriétaire, avait des chances de remporter la timbale ? Mais quels sont les critères pour être the « King Camel » ? Pour cela, il faut qu’Albert ait des lèvres tombantes, un gros nez et une bosse bien dessinée. Mais, il en va de même pour les dromadaires et les humains : ils ne sont pas tous égaux devant la beauté et face aux diktats imposés.
Et voici que le « King Abdulaziz Camel Festival » n’est plus ce qu’il était. Patatras ! Selon l'agence de presse saoudienne, tous les dromadaires participants ont été conduits dans une salle où leur apparence extérieure et leurs mouvements ont été examinés par des spécialistes. Puis leur tête, leur cou et leur torse ont ensuite été scannés à l'aide d'appareils à rayons X et à ultrasons 3D, et des échantillons ont été prélevés pour des analyses génétiques et d'autres tests. Les juges ont alors découvert « des manipulations de chameaux à une échelle jamais vue auparavant ».
Mais non ? Mais si !
Les examens très poussés menés par les organisateurs du concours ont permis de montrer que certains propriétaires avaient injecté du botox dans les lèvres, le nez, les mâchoires et d'autres parties de la tête des dromadaires pour détendre les muscles. Du collagène a également été injecté dans les lèvres et le nez des animaux, et des hormones administrées pour stimuler le développement des muscles. Je vous ferai grâce d’autres maltraitances infligées à ces animaux.
Les organisateurs du concours ont promis « d'infliger des sanctions sévères aux manipulateurs ». En théorie jusqu'à cinq ans d'interdiction de participation au concours. Mais l'appât du gain est parfois plus fort. Un beau dromadaire vaut au minimum 200 000 euros, un très, très beau jusqu'à 1 million d'euros.
Cinq ans, c’est bien peu pour de telles maltraitances animales. Autant dire, rien. J’ai une suggestion à soumettre aux organisateurs : chaque propriétaire de dromadaire qui aura infligé à son animal des injections de botox (au mieux), voire d’autres traitements inhumains, se verra infliger le même traitement. Et la boucle sera bouclée. Et Albert pourra enfin retrouver son sourire avec ses jolies lèvres naturellement pulpeuses.
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